OÏDIUM
![]() L'Angleterre est le pays européen le plus affecté. SYMPTÔMES ![]() Ce sont souvent des taches blanches poudreuses qui peuvent continuer à s'étendre pour couvrir éventuellement l'entière surface de la feuille. Ces symptômes sont différents suivant les rhododendrons ce qui explique que cette maladie peut ne pas être reconnue et que certains jardiniers pensent, en toute bonne foi, que leur jardin est indemne. On associe généralement en pensée, le mot oïdium à une sorte de fine poussière blanche sur les feuilles : c'est le Powdery Mildew => termes anglais pour oïdium. C'est la manifestation la plus visible du champignon surtout quand cette sorte de farine recouvre la face supérieure de la feuille. Purple Splendour est un exemple ainsi que beaucoup d'autres hybrides de R. ponticum. Elle peut, cependant, n'être présente sporadiquement que sur l'envers de la feuille avec quelques faibles taches chlorotiques sur la surface supérieure et dans ce cas passer inaperçue. D'autres cultivars ne présentent que de petites taches nécrotiques qui peuvent présenter une forme de simples anneaux avec peu ou, voire, pas du tout de production de spores. L'oïdium dit Powdery Mildew des anglo-saxons, bien que plus spectaculaire, se révèle moins dangereux car il est superficiel, vivant à la face inférieure des feuilles et de leur attache, ne pénétrant que les premières cellules pour trouver sa nourriture. Les filaments fructifères qui en sortent constituent des efflorescences blanches qui sont rarement rencontrés. ![]() ![]() Si l'attaque de ce champignon se limitait à ce préjudice esthétique chacun s'en accommoderait. Malheureusement, cela indique que le champignon agit cette fois en profondeur et qu'il dégrade les cellules internes, affectant la production de chlorophylle, d'ou les tâches jaunes provoquant une réaction de défense de la plante (halo rouge) et dans certains cas un dessèchement des feuilles et des pousses. Il entraîne, chez certains, une défoliation qui peut aller jusqu'à 90%. ![]() La plante présente alors, à la fin de l'automne ou au début de l'hiver, des extrémités nues sur lesquelles on ne voit que le bourgeon terminal (qui est indifféremment à fleurs ou à bois) et les bourgeons axillaires. Curieusement la plante fait une pousse "normale" au printemps suivant avec les mêmes symptômes en fin d'année. Elle mourra d'épuisement en quelques saisons si le jardinier ne l'aide pas. ![]() Si les sous-sections Cinnabarina et Thomsonia ainsi que leurs hybrides sont particulièrement touchées par cette perte de feuilles, d'autres cultivars n'y échappent pas. Le rhododendron Leverett Richards est sûrement l'hybride le plus sensible quel que soit le pays. Il faut dire qu'il a pour grand-mère R. wardii qui est très sensible dans ses deux variétés. A l'inverse les hybrides de R. degronianum sous-espèce yakushimanum var. yakushimanum (résistants à la sécheresse) et de R. strigillosum (départ précoce en végétation) ne sont pas attaqués. Les rhododendrons Point Defiance et Lem's Monarch sont attaqués mais leur robuste constitution leur permet de faire face à l'envahisseur sans perte de feuilles. L'oïdium affecte plus particulièrement les jeunes plantes d'autant plus fortement qu'elles sont placées à l'ombre et généralement les premiers symptômes sont visibles dans la moitié nord de la plante et dans les parties basses. LUTTE Le champignon responsable du Powdery mildew sur rhododendrons et azalées s'appelle Microsphaera penicillata autrefois connu sous le nom de M. alni et comme on n'arrête pas le progrès, la liste s'est enrichie dernièrement de trois autres champignons susceptibles de provoquer l'oïdium et de vous causer la migraine si je les nomme. La lutte contre ce parasite se fera chimiquement à l'aide des fongicides vendus dans le commerce. J'attire votre attention sur le fait que les noms de produits que je cite étant susceptibles de changer brutalement en fonction de la législation en vigueur et des progrès dans la chimie, il est possible que certains soient déjà retirés du commerce. Trois molécules sont homologuées pour l'usage dans les jardins : difénoconazole, myclobutanil et triticonazole et sont vendues dans le commerce sous une vingtaine de noms commerciaux différents. Pour une bonne prévention il est nécessaire de commencer les traitements fin juin avant le complet aoûtement des feuilles et pousses nouvelles. Veiller à l'état sanitaire des arbres environnants comme les Erables, les Aulnes, les Bouleaux, les Chênes etc. qui sont des hôtes pour le Microsphaera penicillata et peuvent devenir, par conséquent, des sources d'inoculation pour les rhododendrons et azalées. PROBABILITÉ Assez fréquent. |