SOIGNER UNE MARCOTTE PEU RACINÉE




  06 février 2016  



Il arrive, quelquefois, que l'on découvre accidentellement une marcotte sous un grand rhododendron : une branche basse s'est naturellement enracinée, le plus souvent dans ses propres feuilles.

Cela vient de m'arriver aujourd'hui après avoir abattu un arbre.




La motte de racines, si je puis utiliser ces termes, est dramatiquement sous-développée. De belles et longues racines mais pas en assez grand nombre pour nourrir et abreuver l'ensemble.




Au travail.
Commençons par nous occuper des racines en raccourcissant la branche pour ne laisser qu'environ 5 cm.




Plutôt que laisser cette extrémité "inerte", préparons-là comme pour une bouture en mettant à nu le cambium sur deux côtés et terminons par un saupoudrage d'hormone.




Vérifions la position des bourgeons à bois le long de la tige pour déterminer où couper. Il faut laisser le moins de feuilles possible mais au-dessus d'au moins 1 bourgeon à bois.




Il y en a bien d'autres plus près des racines mais si je coupe à cet endroit je n'ai plus qu'une seule feuille avec le risque qu'elle tombe.




Je coupe donc à l'étage supérieur.




Je ne laisse que 40 à 50% de la surface foliaire et rempote dans un conteneur dont le volume est adapté. Dans le cas présent un 3 l.
On tue beaucoup de rhododendrons en les mettant dans des conteneurs trop grands pour leur motte de racines.





Enfin j'arrose à refus le conteneur et je mets la marcotte à l'étouffée sous une sac plastique





Elle y restera à l'abri des rayons directs du soleil jusqu'au mois de mai-juin où, si mes soins ont été bénéfiques, je devrais voir les boutons à bois entrer en végétation.



  05 juillet 2016  



La marcotte a bien profité lors de ces six mois si j'en juge par son feuillage.





et ses racines.





  10 juillet 2017  



Un an plus tard presque jour pour jour.





Elle commence même une deuxième pousse.





Photos et texte Marc Colombel